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Mercredi 31 mars
Tonlé Sap

Site d'un extraordinaire phénomène naturel, le lac Tonlé Sap, le plus vaste d'Asie du Sud-Est, alimente en poissons et en eaux d'irrigation près de la moitié de la population khmère.
Un chenal de 100 km de long, également appelé Tonlé Sap (tonlé signifie "fleuve") relie le lac au Mékong au niveau de Phnom Penh. De la mi-mai à début octobre (saison des pluies), le niveau du Mékong augmente rapidement, refoulant les eaux du Tonlé Sap, qui renverse son cours vers le nord-ouest et se déverse dans le lac. La superficie du lac passe alors de 2 500 km² à 13 000 km², voire plus, et sa profondeur maximale de 2,20 m à plus de 10 m. Vers le début du mois d'octobre, lorsque le Mékong amorce sa décrue, le Tonlé Sap reprend son cours normal et draine le surplus du lac vers le Mékong.
Ce processus extraordinaire fait du lac Tonlé Sap l'une des plus riches réserves de poissons d'eau douce au monde, tandis que les forêts inondées favorisent la fertilité des sols. Selon les spécialistes, la migration des poissons du Tonlé Sap vers le nord contribuerait à repeupler les cours d'eau jusqu'en Chine. L'industrie halieutique fait vivre environ un million de Cambodgiens. En saison sèche, les prises de chaque pêcheur s'élèvent en moyenne de 100 à 200 kg par jour.

Les villages de pêcheurs

Nous partons vers le lac Tonlé Sap. En arrivant à quelques dizaines de kilomètres de notre destination, la route devient une piste en latérite très étroite et défoncée où notre bus a bien du mal à avancer et surtout à croiser les quelques véhicules locaux que nous rencontrons. Notre vitesse moyenne est de 20 km/h, mais la traversée des villages de pêcheurs est très intéressante. Nous ne nous arrêtons hélas pas, mais quelques photos prises à travers les vitres donnent une idée de leur aspect.

Ces villages ne sont pas situés sur le lac mais au bord d'une rivière qui s'y jette, et les maisons sont cependant construites sur pilotis. En effet, lors des crues, l'eau arrive jusque-là, inondant également la route (ce qui explique son état).

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Un des villages traversés. À gauche, la "route".

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La maison est en bois, mais l'escalier est en ciment !
Au premier plan à droite, du poisson en train de sécher.

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Aspect typique des maisons de la région.

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La traversée de certains villages pose quelques problèmes de circulation.

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Nous arrivons au village de Kâmpóng Khleang, terme de la partie bus.

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Nous embarquons sur des barques propulsées par des motogodilles ...

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... et dont le poste de pilotage est pour le moins rustique : le tout est récupéré de voitures. Le volant est relié à un cabestan qui pilote le gouvernail. À gauche, le levier du frein de parking sert de manette des gaz (très pratiques, les crans permettent de maintenir le régime) et le levier de vitesse sert à régler la profondeur d'immersion de l'hélice. Il semble que cet équipement soit standard (seule la marque des voitures cannibalisées change), comme le montre le poste de pilotage du second bateau que l'on voit au fond.



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Les textes en bleu italique sont extraits des ouvrages cités dans la page du début du voyage.
Les textes en vert italique sont extraits d'autres sources.