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Lundi 29 mars
Angkor Thom

La cité fortifiée d'Angkor Thom ("grande ville royale") couvre quelque 10 km2. Elle fut construite par le plus grand souverain d'Angkor, Jayavarman VII (1181-1219), qui accéda au trône après la mise à sac de la capitale par les Cham. À son apogée, la région aurait compté 1 million d'habitants. Édifiée autour du Bayon, Angkor Thom est entourée d'un jayagiri (rempart carré) de 8 m de haut et de 12 km de long, lui-même ceinturé par un jayasindhu (douve) de 100 m de large, alors peuplé de féroces crocodiles. Il s'agit là encore d'une représentation monumentale du mont Meru entouré par les océans.
Cinq portes monumentales percent les remparts, une au nord, une à l'ouest, une au sud et deux à l'est. Hautes de 20 m, elles sont décorées de trompes d'éléphant en pierre et surmontées de quatre gigantesques visages du bodhisattva Avalokiteshvara, tournés chacun vers un point cardinal. Devant chaque porte se tiennent les statues énormes de 54 dieux (à gauche de la chaussée) et 54 démons (à droite), un thème provenant de la légende du barattage de la mer de lait, illustrée sur le célèbre bas-relief d'Angkor Vat. Les visiteurs apprécient particulièrement la porte sud, entièrement restaurée et dont la plupart des statues comportent leur tête (généralement une copie). Située sur la route principale reliant Angkor Vat à Angkor Thom, elle est très fréquentée. Les portes est et ouest, desservies par de mauvaises pistes, sont bien plus calmes. La porte est a servi de cadre pour une scène du film Tomb Raider. La chaussée menant à la porte ouest s'est complètement effondrée, ne laissant qu'un amas de pierres anciennes.
Les principaux monuments de la cité - le Bayon, le Baphuon, l'Enceinte royale, le Phimeanakas et la terrasse aux Éléphants - se regroupent au cœur de l'enceinte fortifiée.

La porte Sud

Nous voici devant la célèbre porte d'Angkor Thom. On a beau l'avoir vue des centaines de fois sur des photos, on apprécie de la voir en vrai. Et on fait à notre tour des photos que l'on montrera, créant chez les autres les mêmes envies de voyage.

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À droite, on devine la tête d'un éléphant tricéphale sur le montant droit de la porte.

Le temple du Bayon

Unique parmi les temples d'Angkor, le Bayon incarne le génie créatif et l'ego hypertrophié de Jayavarman VII, roi légendaire du Cambodge. La structure forme un ensemble de couloirs voûtés, d'escaliers escarpés et compte surtout 54 tours gothiques, ornées de 216 visages monumentaux de Lokesvara (autre nom du bodhisattva Avalokiteshvara) au sourire énigmatique. La ressemblance du bodhisattva avec le grand souverain est évidente. Ces multiples visages, à la fois sévères et compatissants, veillent depuis tous les angles de l'édifice ; ils symbolisent la puissance, l'autorité et la bienveillance, qualités indispensables pour gouverner une population disparate et dispersée dans un vaste empire. Où que l'on soit dans le temple, on est environné de visages, de face, de profil, à hauteur d'homme ou en surplomb.
Il est désormais établi que le Bayon fut construit sous le règne de Jayavarman VII. Comme il était enfoui dans la jungle, les chercheurs mirent longtemps à s'apercevoir qu'il occupait le centre exact de la cité d'Angkor Thom. Bien des mystères restent à élucider, comme sa fonction exacte et son symbolisme, un halo de mystère qui correspond parfaitement aux sourires distants du Bayon.
Selon des historiens cambodgiens, l'Empire khmer était divisé en 54 provinces lors de la construction du Bayon; ainsi, les multiples yeux de Lokesvara (ou Jayavarman VII) veillaient sur les sujets jusqu'aux plus lointaines provinces.
Son orientation vers l'est incite les visiteurs à arriver tôt le matin, lorsque le soleil levant éclaire les visages l'un après l'autre. Le Bayon est tout aussi splendide au crépuscule, lorsque la lumière quitte progressivement les visages. Une équipe japonaise restaure actuellement plusieurs parties extérieures du temple.

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Nous abordons le Bayon par sa façade Est, au soleil levant.

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L'entrée Est et l'un des bas-reliefs ornant ses piliers.

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La cour intérieure du Bayon, coté Est.

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La même, coté Sud. L'accès est interdit, des fouilles étant toujours en cours.

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Les bas-reliefs du mur Sud.
Il y en a tout le tour du Bayon, tous aussi magnifiques les uns que les autres.

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Les gravures sont d'une finesse extraordinaire.

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Un alignement de dômes sculptés. Ils sont creux et comportent une "cheminée".

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Photo de groupe devant la porte Nord.

La terrasse des éléphants

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Des ouvriers remettent en place une tête de cobra
sur la corniche supérieure de la terrasse des éléphants.
La restauration du site est loin d'être terminée.

La terrasse du roi lépreux

La terrasse est entourée de bas-reliefs sur plusieurs niveaux. Les murs de cette terrasse ont été longtemps recouverts de terre et d'autres structures, ce qui a protégé les bas-reliefs, constitués uniquement d'apsaras (danseuses traditionnelles) assises.

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Au sommet de la terrasse, le "roi lépreux" est toujours honoré de bâtons d'encens.

Phimeanakas

Nous passons devant le temple de Phimeanakas, où nous faisons une petite pause à l'ombre (il est 10h30 locales, et il fait déjà très très chaud), et nous longeons la façade Nord de Baphuon, en pleine restauration.

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Phimeanakas.

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La façade Nord de Baphuon.

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La façade Est (entrée principale) de Baphuon.



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Les textes en bleu italique sont extraits des ouvrages cités dans la page du début du voyage.
Les textes en vert italique sont extraits d'autres sources.