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Vendredi 19 mars
Hanoi

Arrivés à Hanoi vers 8 heures du matin, après quelques 11 heures de vol, nous ne sommes pas très frais. Les formalités de visa ayant duré un certain temps (et même un temps certain), nous pensions aller directement à notre hôtel pour une douche bienvenue. Mais en raison de son emplacement excentré et du trafic intense, il faut y renoncer et nous commençons la visite de la ville.

Le mausolée Hô Chi Minh

À tout seigneur tout honneur : la visite commence par le mausolée où repose le corps d'Hô Chi Minh, l'homme qui libéra le Vietnam de l'armée fantoche mise en place par les Américains (sic). Nous avons la chance d'assister à la relève de la garde, qui comme dans tout pays communiste est toujours très spectaculaire.

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Tout comme pour Lénine et Staline avant lui, et plus tard Mao, la dernière demeure de Hô Chi Minh est un cercueil de verre trônant dans les entrailles d'un immense monument qui est le lieu de pèlerinage le plus visité du Vietnam. Contraire aux voeux de Hô Chi Minh, qui souhaitait être incinéré, le mausolée fut érigé entre 1973 et 1975 avec des matériaux provenant de différentes régions du Vietnam. Le toit et le péristyle sont censés évoquer une maison commune traditionnelle, ou encore une fleur de lotus.

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L'ancien palais du gouverneur

Le palais présidentiel, qui jouxte la maison sur pilotis, occupe une demeure coloniale de 1906, magnifiquement restaurée, qui était jadis le palais du gouverneur général d'Indochine.

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La maison sur pilotis de Hô Chi Minh

On fera, à l'endroit de ce chalet de bois, quatre remarques : d'abord sa modestie, traduction, indépendamment des qualités personnelles du président, d'un idéal traditionnel de sagesse, d'ascétisme et de retenue du pouvoir ; ensuite, sa construction sur pilotis contrairement aux normes des constructions vietnamiennes, si ce n'est celles des dinh ou des maisons des montagnards, comme si le chef du nouveau Viêt-nam avait voulu retrouver les voies d'une ancestralité antérieure à la marque culturelle chinoise ; le fait ensuite que ce chalet soit environné de pots de fleurs reprenant la forme des fameux tambours de bronze, symboles de pouvoir protohistorique ; enfin la présence de cette pièce d'eau voisine où le président Hô Chi-Minh allait nourrir des carpes, symboles de longévité, rejoignant ainsi une imagerie impériale traditionnelle.
Au titre de la permanence des fonctions administratives de la Citadelle, on rappellera que l'administration coloniale y avait installé divers services, dont la direction des finances ; son bâtiment s'élevait dans l'axe de la Chu Van An.

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La Pagode au Pilier unique

La célèbre pagode au Pilier unique (Chua Mot Cot ; Pho Ong Ich Kiem), qui se dresse entre le mausolée et le musée, fut édifiée par l'empereur Ly Thai Tong, qui régna de 1028 à 1054. Selon les annales, l'empereur, affligé de ne pas avoir de descendance, rêva que Quan The Am Bo Tat, déesse de la Miséricorde, assise sur une fleur de lotus, lui tendait un enfant mâle. Peu après, Ly Thai Tong épousa une jeune paysanne, qui lui donna un fils. En témoignage de sa gratitude, il fit ériger cette pagode en 1049. Tout en bois, elle repose sur un pilier de pierre de 1,25 m de diamètre et représente une fleur de lotus, symbole de pureté, émergeant d'une mer de chagrin. Détruite en 1954 par les Français avant qu'ils n'abandonnent la ville, elle fut reconstruite par le nouveau gouvernement.

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Les textes en bleu italique sont extraits des ouvrages cités dans la page du début du voyage.
Les textes en vert italique sont extraits d'autres sources.