Mercredi 24 octobre
Graskop - Johannesburg
La route de Graskop à Johannesburg passe par les montagnes du Drakensberg. Les routes sont sinueuses et grimpent fortement. Nous sommes la plupart du temps dans les nuages, et la visibilité est quasi nulle. Nous passons un col à plus de 2000 mètres sur la R37 entre Sabie et Lydenburg, puis un second sur la R540 entre Lydenburg et Dullsroom. Ensuite la route descend doucement vers Johannesburg, qui est quand même à près de 1500 mètres d'altitude.
Voici ci-dessous le profil du trajet, relevé par le GPS : 
Le village ndébélé
Vers 11h30, nous sortons de la voie rapide N4 entre Nelspruit et Whitbank pour visiter un village ndébélé et prendre notre repas dans une ferme.
Ndébélé signifie « ceux qui disparaissent sous leurs longs boucliers ». [...] Les Ndébélés sont originaires de la région du KwaZulu-Natal. En 1600, une tribu ngunie, dirigée par le chef Musi, immigra dans la région de la future Pretoria fondant alors la nation des "Ndebele Ndzundza" (appelés également Ndébélés du Transvaal).[...]
Fortement influencés par leurs voisins sothos, les Ndébélés du Transvaal ont développé une forme d'art reconnu au niveau international. Chaque maison ndébélée est décorée de motifs géométriques aux couleurs vives. Dans une société jusqu'à présent polygame, l'apprêt et la peinture des façades en torchis des maisons ndébélées sont de la seule responsabilité des épouses. Les femmes portent des parures pouvant atteindre 25 kg. Les anneaux de cuivre perlés s'empilent autour du cou et de la taille, leur nombre correspondant à la réputation de la santé sexuelle de l'époux. (Wikipedia)

 |
 |
|
|

La longue parure de perles de verre indique
que la femme est mariée.
|

Michel a été pris comme mari. Il en porte
les attributs : le chapeau et la canne. |


Une case traditionnelle ndébélée, mais la plupart des maisons sont en dur




Les maisons sont carrées à l'extérieur, mais il y a une case ronde à l'intérieur !
C'est une « maison dans la maison »

Femme Ndébélée en train d'enfiler des perles. La case n'a pas de fenêtre, et le feu
allumé directement sur le sol dégage beaucoup de fumée. Il faut avoir de bons yeux.

La cuisine

L'entrée du village
Le domaine Beestepan
Le domaine (appelé aussi Corn & Cob) dans lequel nous prenons notre repas jouxte le village Ndébélé. C'est une immense ferme de 17 000 hectares employant 200 permanents et 450 saisonniers. Le domaine produit par an 70 000 tonnes de maïs (60% de transgénique !), près de 15 000 tonnes de pommes de terre, et des haricots secs. Elle élève aussi 1200 vaches sur 5200 hectares de pâturages.
Le domaine possède ses propres écoles primaire et secondaire, deux crèches, une clinique.... et une mine de charbon qui extrait 60 000 tonnes par mois.
Il appartient à une unique famille. Pauvres paysans...
(Photos extraites du site du domaine)
La mine de diamants Cullinan
Poursuivant notre route, nous allons visiter la mine de diamants de Cullinan, située au nord-est de Pretoria.
Surnommée le « Grand Trou », la mine de Kimberley est devenue le plus célèbre des quatre sites d'extraction de diamants de
la région. Deux ans à peine
après la découverte en 1871
de veines de kimberlite
diamantifère dans d'anciennes cheminées volcaniques,
30 000 prospecteurs y
travaillaient. Les photos de
l'époque montrent un réseau de câbles rayonnant vers les bords de l'excavation. Ils servaient à remonter le minerai
détaché au pic et à la pelle. Malgré leur
outillage rudimentaire, les mineurs
avaient réussi en 1889 à creuser une fosse de 150 m de profondeur. Les difficultés toujours plus grandes qu'ils rencontraient, et les problèmes posés par des concessions situées à des hauteurs différentes, les incitèrent à s'unir en syndicats. Diverses compagnies finirent par absorber
ces regroupements avant d'être elles-mêmes acquises par Cecil John Rhodes.
La visite de la mine est assez décevante : après nous avoir fait visionner un petit film sur le site, on nous fait passer dans un ridicule local en ciment au plafond arrondi en nous expliquant que c'est une reconstitution d'un tunnel de mine. Quelques tuyaux en couleur au plafond, et des points lumineux censés représenter des diamants bruts ne m'ont pas convaincu. Quant au reste de la visite, on se serait cru dans une mine de charbon du nord de la France. La vue extérieure d'un puits de mine n'a rien de particulièrement spectaculaire, fût-ce une mine de diamants.

Après la projection, on nous fait porter des casques de chantier.
On aurait pu croire que c'était pour descendre dans la mine, mais non.

Seul le jacaranda en fleurs est spectaculaire


Le « Big Hole ».
D'une superficie de 17 ha, le Grand Trou », d'un périmètre de 1,6 km, finit par atteindre une profondeur de 800 m,
dont 240 creusés à la main. Un conduit souterrain le prolongea jusqu'à 1 098 m sous terre. En 1914, les 22,6 millions de tonnes
de roches extraites avaient livré 14,5 millions de carats. De l'eau remplit aujourd'hui le fond de l'excavation.
Vu au ras du sol, le « Big Hole » n'a rien d'extraordinaire. On ne se rend absolument pas compte de la surface du trou, et on n'en voit pas le fond pour apprécier sa profondeur. Une superstructure touristique donnant un peu d'élévation n'aurait pas été inutile, d'autant que les points de vue élevés ne manquent pas parmi les structures de la mine. Manifestement, la direction de la mine est surtout intéressée par le passage des touristes dans la boutique de vente de diamants.

Les Katangais toujours aussi (d)étonnants

Dans le musée, quelques diamants... artificiels.
Mais bien sûr, à la sortie, on passe par la boutique, où cette fois les diamants sont des vrais !
(et où la carte bleue vire au vert pâle)
L'hôtel Mysty Hills
À l'arrivée à l'hôtel de Johannesburg, nous sommes abasourdis par la dimension et le luxe de l'établissement. De style village africain, il est constitué d'une multitude de « cases» dotées du plus grand confort, réparties dans un immense jardin où l'on se perd très facilement. La réception elle-même vaut le déplacement, et mérite quelques photos dans ces pages.


L'antichambre de la réception


Les deux photos ci-dessus sont extraites du site de l'hôtel. Nous sommes arrivés de nuit, et les photos d'extérieur n'auraient rien donné.

Les chambres sont spacieuses et très typées

Le restaurant Carnivore
Rien que le nom fait saliver (sauf les végétariens). Mais cela a dépassé nos espérances : viande de poulet et de porc (classique), mais aussi de zèbre, de crocodile, de girafe, d'éléphant, de buffle, d'antilopes diverses dont l'impala, l'éland et le koudou, d'autruche, d'hippopotame, etc. Plus de 15 types de viandes, toutes cuites à la broche dans une gigantesque rôtisserie. Le tout accompagné de sauces (parfois explosives) et d'une ou deux feuilles de salade.

La rôtisserie


Les serveurs sont assez folkloriques et de très joyeuse humeur.
Ils servent et resservent jusqu'à ce que les convives déclarent forfait.

Le « sommelier »





|