Samedi 2 novembre
Cañon du Sumidero

Cette faille impressionnante est une des plus belles oeuvres de la nature. Ses immenses parois rocheuses, qui s'élèvent parfois de plus de 1 000 m, enserrent les eaux du rio Grijalva. La promenade en bateau (35 km en tout) est l'une des plus attrayantes que l'on puisse faire. Le paysage et les impressions que l'on éprouve au fond du canyon sont uniques et sans pareils. Au fil du parcours, on voit des spécimens étonnants de la faune du Chiapas, comme des crocodiles; on admire les surprenants phénomènes créés par la nature au cours de millions d'années et, avec un peu de chance, on entend d'anciennes légendes. Selon la plus courante, les Espagnols rencontrèrent les pires difficultés pour soumettre les Indiens qui habitaient la région. Lorsqu'ils atteignirent enfin leur objectif, les indigènes, hommes, femmes et enfants, se jetèrent dans le canyon, préférant mourir que se plier à la domination espagnole.

La visite ne s'est pas passée tout à fait comme prévu : tout d'abord, nous sommes partis un peu tardivement en raison du retard du vol Oaxaca-Tuxtla Gutierrez. Ensuite, la nuit tombe vite au mois de novembre sous les tropiques. Résultat : à peine au point de demi-tour, la nuit est tombée rapidement. La navigation sur rivière en hors-bord à pleine vitesse était déjà limite pour d'aucunes de ces dames. Mais la même, de nuit et sans aucune lumière (même pas celle de la lune) aura sans doute laissé à certain(e)s des souvenirs marquants. D'autant qu'encore loin de l'arrivée, l'hélice a touché le fond, les moteurs ont cafouillé puis calé... La promo était à la dérive dans la nuit ! Heureusement c'est reparti et quelques dizaines de minutes plus tard, nous arrivions au port... où nous apprenions que le bus avait accroché une voiture. Nous avons attendu une paire d'heures (++) que l'affaire se dénoue (le constat amiable étant à première vue inconnu au Mexique) pour enfin partir vers San Cristobal de Las Casas. Le nouveau bus était très inconfortable, la route épouvantable (aucune ligne droite de plus de 50m, pendant 160 km) et nous étions contents d'arriver à San Cristobal !

La Promo 66 embarque dans la galère

Départ à plein vitesse vers le cañon

Heureusement, notre bateau était un peu plus gros que ceux qui nous croisaient

Passage sous le viaduc de la route, à l'entrée du cañon

Les charognards regardent passer les touristes en attendant leur heure...

Entrée dans le cañon

Il faut dire que le paysage, au coucher du soleil, est splendide

La falaise de plus de 1000m d'où se jetaient les indigènes

On s'enfonce de plus en plus dans le cañon, et la lumière baisse...

Visite d'une grotte dans la paroi du cañon

Cette fois, il fait franchement nuit et chacun a hâte de revoir les lumières de l'embarcadère.