Dimanche 15 Mai
KHIVA (2)
L'Ark
Si les khans de Khiva possédaient plusieurs résidences au siècle
qui précède l'ère soviétique - dont le Tach Khaouli d'Allakouli Khan et le palais Nouroullah
Bai d'Isfandiyar -, Koukhna Ark, l' « ancienne citadelle », reste la résidence d'origine, refuge
fortifié pour les temps incertains tout au long des siècles. Ses fondations datent du Ve siècle, mais
la plus grande partie a été ajoutée petit à petit, jusqu'au XIXe siècle, par tous les
khans qui se sont succédé.
Entre le Kalta Minor et l'Ark
La place principale, où se tenaient naguère les exécutions publiques. Au fond, la médersa Mohammed
Rakhim Khan, qui fait face à l'Ark.
A l'entrée de l'Ark, passage par la case prison, où une reconstitution montre les conditions de détention
de l'époque. On y explique aussi le sort des femmes adultères: enfermées nues dans un sac avec un chat,
le total étant exposé au soleil jusqu'à la mort des deux...
Les magnifiques céramiques bleues et blanches de la mosquée d'été (1838),
dont l'éclosion d'arabesques colorées et florales forme des spirales sur les murs, à la façon
d'un lierre grimpant. Ces céramiques ont été réalisées par les maîtres locaux
Ibadoullah et Abdoullah Djin, également décorateurs de grandes parties du Tach Khaouli et du mausolée
Pakhlavan Mahmoud.
Le Mihrab (niche donnant la direction de La Mecque) de la mosquée bleue
Les piliers de bois sont supportés par des socles en pierre. Pour d'une part éviter les remontées de sel
dont le sol est gorgé, et d'autre part assurer une protection contre les tremblements de terre, un tampon en laine de
chameau assure la liaison entre le socle et le poteau.
Au sommet des piliers, le plafond magnifiquement restauré montre ses couleurs éclatantes.
Dans l'angle opposé à la mosquée bleue, l'ancien Hôtel des Monnaies qui a financé les exploits
expansionnistes de Rakhim Khan 1er, de 1806 à 1825.
Une maquette grandeur nature de l'atelier où l'on forgeait les monnaies
De la cour, on est toujours surveillé par le Kalta Minor et la médersa Amin...
La Kourinich Khana, ou «salle du trône» (1804-1806). Le khan tenait ici ses
audiences publiques, soit dans l'iwan ouvert d'été, soit, en hiver, dans une yourte chauffée installée
contre la plateforme circulaire en briques (à droite de l'image)
Le plafond de l'iwan.
Le trône du Khan (une copie, car l'original est au musée de Saint-Pétersbourg)
Le mur opposé au trône est composé de petits alvéoles dans lesquels on plaçait les présents
faits au Khan
La cour de la salle du trône est surplombée par le bastion Akchikh-Bobo, d'où le Khan pouvait surveiller
les exécutions capitales se passant sur la place principale.
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