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Jour 2
Visite de Marrakech
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La visite de Marrakech rassemble plusieurs groupes différents, ce qui remplit un grand car. Ce n'est pas très adapté à une visite de la ville, mais il faut faire avec. On commence bien sûr par l'inévitable Koutoubia et ses jardins.

La Koutoubia

Ce nom, qui est celui d'une mosquée, désigne aussi son célèbre minaret. La mosquée de la Koutoubia, ou "des Libraires", ainsi appelée parce que les marchands de livres tenaient autrefois boutique autour d'elle, fut édifiée au 12e s. par Abd el-Moumen.
Un premier sanctuaire fut bâti, mais son orientation par rapport à La Mecque n'ayant pas eté jugée satisfaisante, le sultan entreprit d'en construire un deuxième, de plan identique. Les deux édifices, contigus, coexistèrent pendant plusieurs années, avant que ne soit démoli le premier dont on distingue encore les fondations dans le square aménagé à droite de l'actuelle mosquée, et les traces du mihrab sur le mur extérieur Nord de celle-ci.
C'est sous le règne de Yacoub el-Mansour (1184-1199) que fut achevé l'admirable minaret, chef-d'œuvre de l'art hispano-mauresque. Haut de 70 m, il révèle de loin sa silhouette à la fois élancée et robuste. Les murs sont en moellons d'une chaude couleur allant du rose au roux. La délicate décoration sculptée de sa partie supérieure, variant avec chaque face, contraste avec la sobriété qui règne à sa base, et atténue la rudesse du matériau. La tour, restaurée sous l'égide de l'Unesco, a retrouvé la frise de faïence vert et blanc qui en revêtait le sommet que couronnent de fins merlons. Les arcs entrecroisés au-dessus des baies du lanternon constituent l'un des premiers exemples de ce décor à losanges caractéristique des minarets d'Occident. Les boules dorées qui surmontent la tour auraient été fondues, selon la légende, avec les bijoux en or d'une femme de Yacoub el-Mansour.

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Les bassins ne contiennent pas d'eau : il paraît que sinon les touristes ont la mauvaise habitude de se baigner dedans.. Par contre, les massifs de rosiers sont vraiment splendides.

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Le mur Nord de la Koutoubia, et les ruines de la première mosquée, détruite parce son orientation n'était pas parfaite.

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Le minaret ne fait pas concurrence à la tour de Pise, c'est seulement l'effet pervers d'un objectif à très grand angle...

Les tombeaux Saâdiens

Les splendides mausolées où reposent les membres de la dynastie saâdienne furent construits à la fin du 16e s. par Ahmed "le Doré". Un siècle plus tard, Moulay Ismaël, n'osant les raser, se contenta de les enfermer dans une haute enceinte où seuls quelques initiés pouvaient pénétrer en passant par la mosquée. En 1917, l'existence des tombeaux fut accidentellement retrouvée ; un couloir d'accès fut alors percé dans l'épaisseur de l'enceinte pour permettre aux non-musulmans de les admirer. Cette nécropole, le "St-Denis des chorfa saâdiens", compte plusieurs koubbas disposées autour d'un charmant cimetière fleuri où se balancent des palmiers. Le mausolée principal, à la jolie porte en cèdre gravé, comprend trois salles. La salle du Mihrab, aux quatre colonnes de marbre, abrite surtout des tombes d'enfants. La dentelle de stuc très légèrement ocré qui décore le plafond, le mihrab et la porte qui lui fait face contraste avec la nudité des colonnes et des murs. La salle des Douze colonnes, souvent considérée comme le chef-d'œuvre de l'art hispano-mauresque, illustre le goût de la magnificence qu'imprima à cette période la dynastie saâdienne. Dans une lumière diffuse, sous une coupole à stalactites en bois de cèdre sculpté et rehaussé d'or, soutenue par 12 colonnes de marbre d'Italie, s'alignent trois tombeaux renfermant les dépouilles d'Ahmed "le Doré", de son fils et de son petit-fils. Autour de la salle, au pied des murs tapissés de zelliges aux délicates couleurs et d'une dentelle de plâtre sculpté, reposent des membres de la famille du sultan. La troisième salle dite "salle des Trois Niches", abrite des tombeaux d'enfants. Le mausolée situé au centre du jardin renferme le tombeau très vénéré de Lalla Messaouda mère du "Doré".


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L'allure de ce toit aux tuiles vernissées nous a fortement rappelé la Chine. Mais nous n'y avions pas vu de cigognes...

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A la sortie des tombeaux, on aperçoit la Mosquée d'El-Mansour

 
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Les textes en bleu sont extraits de l'ouvrage "Maroc" des éditions Guide vert Michelin