Mardi 6 Juin : Macao

Macao attendait la visite de la Promo 66 depuis qu'un navire portugais jeta l'ancre pour la première fois dans la baie de Praia Grande en 1513, on nous l'a confirmé à l'entrée du musée Luis de Camôes. A portée d'hydroglisseur de l'autre côté de l'estuaire de la Rivière des Perles, Macao représentait, pour les âmes les plus intrépides du détachement qui s'était projeté jusqu'à Hong-Kong, la dernière folie à s'offrir dans la vitrine de l'Orient-Extrême, drapée dans sa réputation sulfureuse de repère de trafiquants d'or et d'immense salle de jeux d'amour et de hasard...

...Et par un prompt renfort, nous nous comptâmes six en arrivant au port! ... à commencer par mesdames Postis et Velly, en aventurières esseulées.

Un port exportateur de feux d'artifices, de baguettes d'encens et de bois de camphrier qui fut en ce 7 juin 2000 la scène, sinon le théâtre, des périgrinations les plus ultimes et les plus lointaines de la 66 en Chine.

Et maintenant les anecdotes les plus abondamment commentées:

- au départ de Hong-Kong les Blancher et Tramus, munis de billets numérotés mais ayant raté leur DCL (un hydroglisseur, ça "vole" sur l'eau) pour cause de tracasseries de visas, ne gagnèrent leurs sièges sur le suivant (sièges en fait justement retenus sur le bateau précédent, essayez donc de suivre!) qu'au prix d'un terrible pugilat mené avec les autorités du bord dans une houle d'enfer, à l'issue duquel une des épouses faillit être reléguée à fond de cale;

- au retour, Tramusette se retrouva en Chine continentale dans la file embarquant pour Canton et provoqua une mobilisation policière générale. Erreur d'embarcadère imputable à un chauffeur de taxi hilare et francophile mais distrait (à moins que ce ne fût un authentique provocateur anti-communiste, ou qu'il n'ait pas compris notre chinois de fortune);

- séquence charme, notre rencontre avec la Vénus de Macao bronzant au pied du Grand escalier qui mène aux célèbres ruines de Sao Paulo, sous les canons de la forteresse dominant la vieille ville et ses façades des XVIème et XVIIème siècles;

- à midi, déjeuner gastronomique arrosé de vin du Douro dans un resto portugais, aussi vrai qu'à Lisbonne. Après tant et tant de coups de baguettes, ça nous a fait de sacrées vacances!

Le petit Marco Polo.